NOM & PRENOM(S) : Mileva Ema-Loevï Hartish. Oui, mon nom de famille fait penser à « artichaut », j’en suis consciente, on m’a fait la blague trop de fois mais je n’y peux rien, je ne l’ai pas choisi… SURNOM(S) : Ieva, Leva, ou quelques petits mignons. ÂGE : 23 ans. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : 30 août 1988 à Glasgow. ORIGINE : Écossaises et philippines. ETUDES OU PROFESSION : Interne à l'hôpital, voulant devenir chirurgienne obstétrique. SITUATION : Célibataire. GROUPE : Give me your hand. AVATAR : shay mitchell.

i only want what is best for you, but if i'm not the best, then you're stuck.

Amis du jour, Bonjour. Amis du soir, Bonsoir. Amis du sexe, Durex. Je me présente, je m'appelle anne-laure mais on me connait plutôt sous le nom de queen show. Je suis âgé(e) de quinze ans et je viens de france, région provence-alpes-côte-d'azur. J'ai un emploi du temps très mitigé et je pourrais me connecter environ cinq jours sur sept. J'ai trouvé votre forum grâce à un partenariat avec un autre et je le trouve vraiment pas mal, joli contexte et beau design. Mon personnage est un scénario de prénom k. echo falldown. J'ai lu le règlement en entier et pour le prouver : OK BY ANA ♥. En m'inscrivant ici, je m'engage à être respectueux(se) envers les autres membres, à respecter le règlement et à être un minimum actif(ve). Pour finir, nobody's perfect, but i gotta work it.

« Félicitations madame Hartish, c’est une jolie petite fille ! Vous avez déjà une idée de prénom ? Madame Hartish ? Madame ? Eh mince… Docteur, hémorragie interne suite à l’accouchement ! » Un cri résonna dans mes oreilles de bébé à peine né et des gens se pressèrent autour de moi alors qu’on m’emmenait dans une autre pièce, mes yeux étaient clos, je ne me souviens pas de la scène car je ne savais pas parler, je venais seulement d’apprendre à respirer. J’atterris après une toilette dans la nurserie. Je n’ai jamais vu ma mère, seulement sur des photos, je n’ai jamais entendu le son de sa voix, enfin si sur des vidéos et des enregistrements, elle avait une magnifique voix, elle chantait si bien… Je n’ai pas connu ma mère, mais je sais que c’était une femme bien, mon père m’en a si souvent parlé. La première sortie que j’ai faite hors de la maternité pour la première fois a été sur la tombe de ma mère, trois semaines après ma naissance. Mon père a d’abord refusé de me voir, il a eu du mal à m’accepter, car j’étais son deuxième enfant, ma grande sœur n’était âgée que de 3 ans à l’époque, il allait devoir donc m’élever seul et dans ses pensées au début – et toujours au fond de lui – j’étais responsable de la mort de ma mère. Tout ça, je ne l’ai su qu’à l’âge de 10 ans, j’étais jeune inconsciente, je collectionnais les belles mères et mon père faisait peu attention à moi. Ma sœur a été comme une seconde mère pour moi, je la voyais comme un modèle, un tout. Je ne l’ai jamais vu pleurer, entendu oui bien sûr, mais jamais vu ; elle restait forte et gardait la face derrière moi car elle savait qu’elle était ma seule famille. Nous n’étions déjà pas bien riches, mais les nombreux divorces de mon père n’arrangeaient rien. A l’âge de 12 ans, je ne l’appelais plus « papa » mais « Donald », car oui c’était son nom. Il ne me considérait plus comme sa petite fille, j’avais des seins, mes règles et commencer à tomber amoureuse, il était débordé et me dénigrer, avoir deux adolescentes chez lui c’était trop, l’appeler par son nom était la façon que j’avais trouvé pour exprimer mon mal-être vis-à-vis de lui. Ma sœur faisait de même. Je continuai de grandir avec une vue des moins naïves sur le monde, j’étais avertie sur la drogue, la prostitution et l’alcool ; il faut dire que le quartier de Glasgow dans lequel nous habitions n’était pas la riche banlieue de la ville… A l’âge de quatorze ans, j’ai frôlé l’agression sexuelle. Par qui ? Un ami un peu trop saoul de mon père, tous les soirs il invitait de drôles d’amis à venir voir un match chez nous. Pour moi, les remarques étaient bénignes et avaient peu d’importance. Et pourtant ce soir-là, « Ginno », comme il aimait qu’on l’appelle, me plaqua contre le mur et commença à me toucher la poitrine, une poitrine qui m’embarrassait plutôt au vue de sa taille. Je ne pouvais pas crier, sa main sur ma bouche, je me sentais humiliée, et mes yeux me piquaient, j’ai cru que j’allais perdre ma virginité mais très vite on le décolla de moi. Comment ? Mon père lui colla une baigne ; lui cassant le nez et lui ouvrant l’arcade. Donald n’avait pas bu, il était pour une fois sobre et lâcha cette phrase qui à présent résonne dans ma tête à chaque coup dur : « On ne touche pas à ma fille, c’est une princesse et on la traite comme tel. » Bien sûr, ce fut suivi d’insultes en tout genre que je n’étais que trop habituée à entendre, mais que je ne pris pas la peine de retenir. A partir de ce soir, il n’y eut plus de soirées, plus d’amis, et les relations avec Donald s’attendrirent. On s’échangeait des sourires et des « bonjour, as-tu bien dormi ? ». Lou-Ann, ma sœur, quitta la maison alors que j’avais 16 ans, elle en avait 18 et partait pour l’université à Edimbourg, elle avait obtenue une bourse pour allait y étudier ; effectivement, nous n’avions toujours pas les moyens de nous payer une éducation extraordinaire. Mes relations avec elle prirent fin. Pourquoi ? Je ne saurais vous l’expliquer mais ça m’a attristé plus qu’autre chose, et pourtant, je ne montrais rien. Comme elle, je restais forte, avec une façade dynamique et ambitieuse alors qu’au fond j’étais tout ce qu’il y a de plus faible et sensible. Mes notes jusqu’à mes 18 ans ne firent qu’augmenter. Je voulais progresser, j’avais soif d’apprendre et même dans mon école publique du centre de la ville dans laquelle mon père m’avait inscrite avec toutes les économies qu’il avait, j’étais première de ma classe. Combien de fois ai-je entendu « hey p’tite intello des bas quartiers ! » ? Je ne sais pas, je ne compte plus. S’ils pensaient m’emmener plus bas que terre, comme ça ils se trompaient. Je puisais ma force dans le souvenir de ma mère et de ma sœur dans les photos et dans les courtes conversations que j’échangeais avec mon père. Mais aussi dans cette jolie blonde qui me renversait le cœur…

Je sortis graduée du lycée, j’obtins mes examens avec mention, des notes parfaites et un dossier tout aussi rempli que me laissait entendre que j’avais beaucoup de chances d’intégrer une bonne université. Je voulais faire médecine. Pourquoi ? Parce que je refusais que d’autres femmes meurent sans jamais avoir porté l’enfant qu’elle vienne de mettre au monde dans leurs bras. Ma mère n’a jamais mérité ça, personne ne l’a jamais mérité. Mon père avait un œil sur mes études et il regrettait vraiment de ne pas pouvoir me les payer, mais grâce à ma bourse, je réussis à subvenir à ses besoins tout en sachant qu’il bossait comme un fou pour me prouver à moi qui faisait médecine et à ma sœur qui faisait sciences politiques qu’il était à notre hauteur. Pour moi, il était l’homme le plus formidable du monde, le seul homme de ma vie. Car oui, j’aimais les femmes. Oui j’étais sortie avec des mecs mais aujourd’hui je sortais avec elle… Echo… La plus belle personne qui était entrée dans ma vie depuis longtemps. J’avais 18 ans, elle aussi, c’était bénin, du moins ça le semblait. Je sous-estimais l’importance de ses battements prompts de mon cœur quand je la voyais. « Ne bouge pas s’il te plaît... » Nous avions toujours été meilleures amies, enfin depuis notre rencontre quoi, mais il y a eu ce déclic, j’ai compris que ça ne servait à rien de me voiler la face. Je prononçai ces quelques mots et penchai ma tête vers la sienne… Je pouvais sentir son souffle sur mes lèvres, il était chaud et doux ; mes lèvres vinrent se sceller aux siennes. Papillons dans le ventre ; bouffées de chaleur, les pommettes qui rougissent et les yeux qui piquent. J’étais sûre de mes sentiments, j’avais des idées plein la tête pour notre relation. Bien sûr c’était tout idéalisé, parce qu’en réalité, mes relations passées se limitaient à quelques baisers et un statut en couple sur ‘Facebook’. Rien de sérieux, je n’avais jamais rien éprouvé de tel. Où cette action m’a menée ? En couple. Pendant 22 mois. La relation idyllique. La blonde et la brune, le couple homosexuel considéré comme modèle pour tous les autres couples – hétérosexuels ou pas. C’était de l’amour, de la compassion, de la générosité. Des mots qui voulaient tout dire et des baisers qui comblaient ce qu’on ne savait plus exprimer. De la tendresse comme jamais je n’en avais vu. Tout l’amour dont j’avais manqué, en deux ans, j’en ai reçu plus que besoin. Echo était belle, spontanée et étonnante. Elle embrassait bien et aimait passer sa main dans mes cheveux ou me la tenir en public. J’étais fière d’être vu avec elle parce qu’elle représentait un tout pour moi. Mon père la connaissait bien, et ne s’était jamais opposé au fait que je sorte avec une fille. Sûrement cela le rassurait-il compte tenu du fait que je fus ‘agressée’ par un de ses amis alors que j’avais 14 ans. Il acceptait ma petite amie comme telle, et n’hésitait pas à la traiter comme sa fille ; bien sûr elle n’avait pas le profil d’une Hartish. Nous étions écossais et philippins, mâts de peau et les cheveux biens bruns – bon d’accord ma mère était rousse et très pâle de peau mais apparemment ces gènes ne sont que très peu visibles chez moi. Echo était pâle et blonde, grande et élancée. Mais pourtant, elle faisait partie de la famille. Un jour, elle a voulu me rendre la pareille et me présentait à sa mère. Pire erreur de sa vie, de la mienne par la même occasion. « Une fille ? Tu me ramènes une fille à la maison Kalina ? Ne penses-tu pas à ce que je peux ressentir ? Comment oses-tu me faire ça à moi ? » J’aurai voulu m’interposer, mais je tenais Echo par le bras, de peur qu’elle se fasse frapper, mais j’étais encore plus faible que d’ordinaire. Je ne m’attendais pas à ça, et ma surprise se lisait sur mon visage. Elle me chassa du domicile et m’interdit de revoir sa fille.

Pourtant quelques jours après, elle se pointa chez moi. J’avais les yeux rougis par les larmes, des cernes énormes et des cheveux en bataille, je passais mes journées à étudier ou à prendre des bains. La médecine ne me laissa pas le temps d’aller mal mais je succombais, sensible et toujours aussi faible. Fleur bleue, j’avais toujours vu ma relation avec ma petite amie comme idéale et indestructible, je me trompais et je tombais de haut. Bref, elle se pointa chez moi, mon père était absent et je regrette aujourd’hui qu’il ne m’ait pas empêché de faire ça. « Ecoute, Mileva, je ne suis pas là pour m’excuser ou pour te dire que je regrette ce que j’ai dis, ou même pour t’annoncer que j’accepte que ma fille et toi continuez de vous voir, non. Je suis là parce que je sais que l’argent et ce qui manque dans ce foyer… » « - Nos finances vont très bien merci, j’ai du travail, merci de prendre congé. » J’essayai de rester le plus aimable possible mais cette femme ne m’inspirait rien de bon… « Tu mens, je le sais. J’ai parlé à ton père. Voici de l’argent, plus que tu n’as jamais pu en voir dans ta vie. Maintenant je veux que tu partes, loin, tu as assez pour intégrer une bonne université, loin. Ne t’avise jamais de revenir, de reprendre contact avec ma fille, si tu le fais, je serais contrainte de lui faire croire que tu es morte, tu ne veux pas qu’elle souffre, n’est-ce pas ? Alors pars, maintenant, tu ne manqueras à personne, sale lesbienne. » Malgré moi je pris l’enveloppe qu’elle me tendait mais ça ne m’empêcha pas de lui claquer la porte au nez comme une malpolie. Ce n’était pas dans mes habitudes mais les insultes homophobes m’exaspéraient. Au plus haut point. J’avais besoin de cet argent, mes notes avaient légèrement baissées et mes absences étaient mal vues. Ma bourse m’allait donc bientôt être retirée, la meilleure chose à faire était donc de partir. Dans les quelques secondes qui suivirent, les larmes me montèrent aux yeux, et je finis en pleurs. Figée, comme si ma vie venait de s’écrouler. Je tenais pourtant une somme incroyable d’argent entre les mains mais ça m’importait peu. Jusqu’à aujourd’hui je ne vivais que pour Echo, ses cheveux blonds et ses beaux yeux. Je pensais que j’étais destinée à passer ma vie avec elle à ses côtés et que jamais rien ne nous séparerait… Mais pourtant, mes pieds me firent aller jusqu’à ma chambre, je pris toutes mes affaires nécessaires, écrit un mot à mon père, le fixai au frigo ; dessus on pouvait y lire : « Donald, papa, je pars, je vais vivre chez Lou-Ann à Edimbourg. Je ne t’abandonne pas, non jamais. Mais je dois partir, c’est plus compliqué que ça, je te laisse mon portable, tu peux toujours venir me voir, toujours. Bisous, Mileva, ta fille. » Sur ces quelques mots écrits sur le papier, je balayai du regard l’appartement dans lequel j’avais passé 20 ans de ma vie ; cet appartement du centre près de la cité la plus mal famée de la ville. Je tenais à mes souvenirs vécus ici mais je devais partir, pour mon bien, mais surtout pour celui d’Echo, ma vie, mon tout, mon amour, mon ange… Les yeux toujours embués, je sortis de l’appartement et refermai la porte derrière moi. Je ne mis pas longtemps à arriver à l’aéroport après avoir pris un taxi. Une fois le billet pour la capitale pris, je m’installai dans l’avion et ouvrit l’enveloppe. Une liasse de billets y était contenue. Mes mains tremblaient, je n’avais jamais voulu échanger mon bonheur contre de l’argent, mais il le fallait, je le savais. Arrivée à Edimbourg, je mis plusieurs jours avant de trouver l’adresse de ma sœur. Nos retrouvailles furent excitantes et tristes car je dus tout lui avouer, lui raconter toutes ces années passées loin d’elle et comprendre pourquoi elle était partie. Malgré ses explications, ça reste confus pour moi mais nos relations sont aussi fusionnelles qu’avant. Dans les jours qui suivirent, je m’inscris à la faculté de médecine de la capitale et repris mon éducation avec le plus grand sérieux. Mon père débarqua dans les jours qui suivirent après de nombreux appels et resta quelques jours avec nous avant de partir. Il put rencontrer ses petits-enfants, mes neveux et nièces. Et oui, Lou-Ann avait eu des quadruplés et était marié à un homme plus que formidable. Je vécus avec eux pendant trois ans. Pourquoi si peu ? Parce qu’aujourd’hui j’ai 23 ans, et je repars pour Glasgow. J’ai eu le poste d’interne dans l’hôpital de ma ville natale et je continus donc parallèlement mes études de médecine pour devenir chirurgienne obstétrique, afin de m’occuper des naissances, de la mère et de l’enfant. Mais je ne reviens pas pour ça, je reviens pour Echo. Ca fait trois ans que je ne l’ai pas vu et peu importe maintenant ce que pense sa mère, je veux rattraper le temps perdu. Comment va-t-elle réagir ? C’est un mystère, je n’en ai pas la moindre idée. Je n’ai jamais cessé de penser à elle, jamais. Elle hantait mes rêves et mes pensées. Je l’imaginais dans la vie de tous les jours et je pensais qu’elle m’avait pardonné, m’étais-je trompée ? Effectivement, je le crois bien…