NOM & PRENOM(S) : Murphy, Owen Ezekiel SURNOM(S) : Ow’ ÂGE : Dix-neuf ans DATE ET LIEU DE NAISSANCE : Deux décembre dix-neuf cent quatre-vingt-douze, Aberdeen. ORIGINE : Ecossaise. ETUDES OU PROFESSION : Prostitué, ça compte ? SITUATION : Célibataire. GROUPE : I need your help. AVATAR : Luke Worrall.

She'll never survive without the money and fame ...

Amis du jour, Bonjour. Amis du soir, Bonsoir. Amis du sexe, Durex. Je me présente, je m'appelle Anaïs mais on me connait plutôt sous le nom de Bad.Blood. Je suis âgé(e) de quinze ans et je viens de France. J'ai un emploi du temps très mitigé et je pourrais me connecter environ cinq jours sur sept. J'ai trouvé votre forum grâce PRD et je le trouve très beau *_*. Mon personnage est un personnage inventé. J'ai lu le règlement en entier et pour le prouver : OK BY ANA ♥. En m'inscrivant ici, je m'engage à être respectueuse envers les autres membres, à respecter le règlement et à être un minimum active. Pour finir, I confess I'm a sinner.

Moi aussi, j’ai eu des rêves. Simplement, j’ai préféré les oublier. Tous. J’ai préféré m’oublier, moi aussi. Tout simplement parce que je ne suis pas un exemple. Je suis l’enfant à la rue. La victime. La victime volontaire. Ou pas. Je ne sais pas. Je n’ai pas envie de savoir.
Moi aussi, j’ai eu des hauts et des bas. Maintenant ? Peut-être que je touche le fond. Mais peut-être aussi que je creuse encore. Tant pis, je dirais. Je ne peux m’en prendre qu’à moi. Je n’avais qu’à être différent. De quoi ? De qui ? De moi. Je n’avais qu’à être ce que les gens qualifient de « normal ». Je n’avais qu’à être ce que l’on me demandait. Un fils modèle.
Moi aussi, je ne suis pas le fils parfait. Tu le comprendras, au fur et à mesure que tu liras mes lignes. A moins que tu ne l’ai déjà compris ? Perspicace, mec. Mes félicitations. Tu ne m’en voudras pas trop, j’espère ? C’est que … Je suis las de décevoir. Je suis las d’entendre leurs petits commentaires, surtout. Sinon ? Ce que je fais, sinon ? Je pars. Je pars comme je suis déjà parti. Ça ne changera pas grand-chose, de toute façon. Peut-être même que ma vie sera meilleure.
Moi aussi, j’ai des défauts. Peut-être que tu me haïras, à la fin de mon récit. Probablement. Peut-être que tu en me comprendras pas. Peut-être même que tu ne me liras pas jusqu’au bout. Je m’en fiche. Ma vie ne mérite pas d’être connue. Je ne veux pas de ta pitié. Va-t’en, si tu es ici juste pour ça. Va-t’en, tu m’entends ?! J’ai probablement mérité ce qu’il m’est arrivé. J’assumerais. Je n’ai pas le choix, de toute façon. Alors laisse-moi. Va-t’en, avec ton cœur trop grand. Je n’ai rien à t’offrir en retour. Pas même un merci. Enfin … Je ne vois même pas pourquoi tu viendrais t’intéresser à moi, de toute façon. Tu trouves que j’en vaux la peine ? Eh bien, tu te trompes, mon cher.

J’ai toujours voulu être mannequin. Un rêve de jeunes filles, n’est-ce pas ? Ahah. Si on veut. Je m’en fiche, de tes commentaires, de toute façon. Laisse-moi écrire. Laisse-moi raconter.
Il faisait froid, cette fois-là. Peu importe. Je suis … parti. C’était l’engueulade de trop. Je les ai tous lâchés, là-bas, à Aberdeen ! Tous ! C’est bien fait pour eux. Ils hurlaient. Entre eux. Sur moi. Tout le monde hurlait, de toute façon. Moi aussi. Et toujours ce mot. Pédale. Alors je suis parti. J’ai pris toutes mes économies, j’ai mis toutes mes affaires dans un sac, et je suis parti. Je les maudissais, tous. Ce n’était qu’une énième fugue. Comme si j’allais revenir. Des dizaines de gens disparaissent chaque jour, partent sans laisser d’adresse.
J’ai longtemps été un enfant gâté. Fils ainé. Je me devais d’être … parfait. N’est-ce pas ? Viril et respectable. Qui plait aux filles. Qui aime les filles. Il est bien là, le problème. Leur problème. Je n’aime pas que les filles. Un fils parfait est hétéro. Un fils parfait a des goûts d’homme. Un fils parfait est sportif. Un fils parfait est le meilleur. Je ne suis donc pas le fils parfait.
J’ai claqué la porte. J’ai laissé derrière moi tout le confort que l’on m’offrait. J’ai renoncé au bonheur qui me semblait encore gratuit. C’était un échange. Ou je suis celui que l’on demande, et j’ai le droit à l’aisance, ou je m’en vais. Ça devait arriver, tôt ou tard. Mieux vaut partir de plein gré que de se faire jeter. Mon petit frère prendra la relève bien mieux que moi, de toute façon.
C’est ça, la vie. C’est ça, ma famille. On veut être le modèle. La famille que l’on admire. Celle qui parait soudée. Ici, pas de place pour les erreurs. Il n’y a de la place que pour les parfaites apparences. C’est un fait. Eh bien, soit, je m’en irai.
J’ai fait du stop. Longtemps. Jusqu’à ce que j’arrive ici. A Glasgow. Je n’ai appelé personne. Ni ma salope de mère, ni mon macho de père. Hors de question de leur donner des nouvelles. A partir de maintenant, je n’existerais plus. C’est probablement mieux ainsi.

Je suis dans un monde où même le bonheur est payant. Même en ayant eu de suffisamment d’argent un jour, on finit par en avoir besoin, encore. Même en vivant dans un logement miteux. Il faut bien se payer sa came. Et sa conso, de temps en temps. On va boire jusqu’à sombrer ivre mort dans un fossé. Ce sera génial. C’est impossible d’oublier tout ça, autrement. Alors tu bois. Tu te défonce. Tu tires sur ton joint, tu vides ta bouteille. Et tu finis par te faire sortir, parce que tu n’es même plus capable de marcher. Même à quatre pattes. Regarde comme on a l’air de misérables, là, couchés dans un caniveau. Mais pendant une heure, on a oublié. Et on était heureux.
Qu’avons-nous besoin d’oublier ? Mais … ça. Le seul boulot que tu peux te trouver, quand tu n’as rien de plus qu’un pauvre bac. Le seul truc que tu es capable de faire, quand t’as besoin de dormir la journée pour cuver. Le seul truc que tu peux faire, quand tu n’as rien d’autre à offrir. J’ai vendu mon corps à des inconnus, pour avoir de quoi manger. Pour avoir de quoi me droguer. La vie n’est pas parfaite. Tant pis. Peut-être que toi aussi, tu voudras payer pour mes caresses. Peu importe ce à quoi tu ressembles. Peu importe qui tu es. Tant que tu me donnes ces petits billets. Alors oui, j’ai laissé tomber mes rêves. Ça ne sert à rien, de rêver, de toute façon. Sauf peut-être à se décevoir un peu plus encore. A moins que tu n’en possède les moyens ? Très bien. Mais moi, vois-tu, je ne les ai pas, ces moyens. Et je ne compte sur aucun dieu pour m’apporter un photographe ou un styliste chez moi. Non mais, tu crois vraiment que l’argent se cache dans une pochette surprise ?

- Et que sont devenus tes enfants, Homme ? – Ils sont morts à la guerre. » Regarde le, ton monde si rose. Tout par en vrac. Leurs vies, ta vie, la mienne. Mais on s’en fiche. N’y accordons aucune importance. Fermons les yeux sur les misères du monde. Et rions. Tous ensembles. Pourquoi tu me lis encore, hein ? Tu devrais être parti, déjà. Tu n’as probablement rien compris à mon délire. Ni pourquoi j’ai fait ça. Mais, je suppose que tu n’as rien à me dire. Strictement rien. Et c’est bien mieux ainsi. Au fond, moi aussi, je n’ai rien à ajouter. Je parle pour ne rien dire. Je parle pour dire l’inutile. Nous ne sommes rien, rien d’utile. C’est un fait, chou.

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