“- T’as toujours eu peur du noir, je parie que tu as toujours ta veilleuse. - C’est pas une veilleuse, c’est une lampe fluorescente Batman, c’est vintage„ -skin

Petite fille effrayée devant une vie qui fout le camp. J'entends des tas d'histoires. Des histoires que je comprends pas bien. Ça parle de pute, de baise et de coke seulement, je n'arrive pas à mettre de définition sur un seul de ses mots. Pour moi, une pute, c'est qu'une glace au chocolat. Ou peut être un cerf-volant. En réalité, je n'ai aucune idée de ce que c'est. J'ai six ans, et pour moi la vie se résume à des retards incessant en classe pour cause de bouchons alors qu'on a vendu la voiture depuis longtemps. A des attentes interminables devant une école vide parce que ma mère n'a pas été capable de se souvenir de mon existence. A des chuchotements de mères aux foyers qui me regardent en me prenant en pitié. Puis surtout, ma vie, c'est les bam bam contre le mur de ma chambre quand je veux m'endormir. Ce bruit, c'est le lit de maman qui frappe contre le mur de ma chambre. C'est comme ça tous les soirs. Sauf le jeudi. Le jeudi, je peux dormir parce que c'est le jour de congé de maman, alors elle est pas obligé de ramener des garçons à la maison. Moi je sais pas ce qu'ils font, mais c'est drôlement bruyant. Puis ça me fait un peu peur, parce que des fois maman elle crie. Mais elle veux pas que j'ouvre la porte. Une fois, j'ai ouvert. Maman elle était à quatre pattes et y'avait un garçon derrière elle, je crois qu'ils étaient en train de jouer. Mais maman m'a grondé parce que j'avais ouvert la porte, alors je l'ouvre plus.
Aujourd'hui, la maitresse m'a crié dessus parce que je m'étais endormi sur ma table. Elle dit qu'il faut que je dorme à la maison et que si ça se reproduisait, elle appellerait mes parents. Sauf que j'ai pas de parents. J'ai pas de papa comme tous les autres. Moi j'ai juste un maman. Une maman qui oublie de venir me chercher à l'école ; qui préfère acheter une poudre blanche bizarre plutôt que mes céréales ; qui a vendu la belle guitare que j'ai gagné à l'école parce qu'il faut bien qu'on mange. Une maman qui oublie ce que ça veut dire d'être maman et qui préfère être avec des garçons plutôt qu'avec sa fille. Seulement, il ne faut pas que la maitresse appelle maman. Elle lui ferait perdre du temps, et maman dit que le temps, c'est de l'argent. Alors j'ai décidé de tout faire pour dormir ce soir … Je me lève silencieusement et je vais dans la salle de bain. J'attrape ma couverture rouge qui est dans le placard et je la mets dans la baignoire. Déjà, j'ai de la chance, on a une baignoire. Elle est toute sale, mais elle est assez grande pour que je m'allonge dedans pour dormir quand maman fait vraiment trop de bruit. « HEY BLONDASSE ! T'as un truc dans ta baignoire ! » Je me réveille en sursaut en sentant l'eau gelée qui me recouvre. Je ne peux pas réprimer un crie strident qui fait hurler de rire l'homme qui tient le pommeau de douche. Je suis debout dans la baignoire, mon pyjama tout mouillé à regarder cet homme étrange qui m'a jeté de l'eau dessus. « Elle est bonne ta gamine ! Jvais ml'a faire » Je comprends pas très bien. Mais il s'approche de moi … et il n'a pas l'air très gentil. Je pleure pas. Maman m'a dit que c'est pas bien de pleurer. Que je suis moche quand je pleure et que je serais jamais une princesse si les larmes coulent de mes joues. Il baisse son pantalon et me sort de la baignoire. Maman est arrivée à ce moment là. Elle avait pas l'air très contente et elle l'a jeté dehors. Je sais pas trop pourquoi, mais elle m'a fait un câlin après. Pourtant, elle me fait jamais de câlin d'habitude. J'ai trouvé ça plutôt cool.

“- nous mêlons l’alcool à la beuh, la beuh à la coke, la coke au extas. Des mecs baisent des putes sans capotes et jouissent ensuite dans les copines de leur petites sœurs qui se font, de toute manière, partouzer du soir au matin„ -hell

Et le ciel pleure une nouvelle fois sur mon cœur … Heureusement, je sais qu'ils seront là. Toujours. Ceux qui font que je suis toujours vivante alors que j'aurais pu partir depuis bien longtemps. Ils sont ma bouée de sauvetage, mes rayons de soleil dans la noirceur de la vie qui m'entoure. Il suffit d'un sourire. Il suffit d'une connerie. « Aphrodite Cleaver-Hawkes, Daël Elwood, Zara Firework et Kaelaan Southover sont convoqués chez le proviseur » Je croise le regard de Zara, un sourire sur les lèvres. Ça faisait bien trop longtemps qu'on avait pas fait un tour dans le bureau de Mr Standford. Il nous manquait il fallait bien le dire. Et on se lève, d'un seul geste, comme si nous faisions un. Mais nous sommes un. Ils sont une partie de moi. La plus belle partie surement. Je sais que, dans leur classe, les garçons ont fait exactement la même chose … Et on se retrouve. Debout devant le bureau du proviseur qui semble avoir envi de nous réduire en bouilli. « Tous les cahiers d'appels sont inutilisables. Des petits idiots ont surement trouvé ça marrant de coller les pages ensembles. Vous n'avez évidement aucune idée de leur identité ? » La voix et le regard du proviseur ne laissent aucun doute sur le fait qu'il sait très bien qui sont les coupables. On se regarde. Répondre est inutile. « Évidement. Et toujours personne pour le lâché de souris du labo d'il y a deux semaines ? » Malgré moi, un sourire s'affiche sur mon visage en souvenir de notre connerie. On est totalement atteints. Complètement fous. Mais on s'éclate. On sème un beau bordel dans ce collège qui nous le rend bien. « Ça vous fait rire mademoiselle Cleaver-Hawkes ? J'espère que vous trouverez tout aussi marrant les deux heures de colle par jour que vous aurez pendant une semaine. Quel con. « Quoi ?!! Juste parce qu'elle a souri ?! » Je détourne le regard sur Daël. Ma main frôle la sienne et je souris une nouvelle fois. Une façon de lui dire merci. « Très bien, la même chose pour vous monsieur Elwood. Quelqu'un à autre chose à ajouter ? » Quand comprendra t-il que tout ça ne nous fait rien ? Que toutes ces heures de colle, nous en s'en fou. Qu'on veut juste ne pas retourner chez nous. Qu'importe si on est dans une salle de retenu, dans la rue ou n'importe où sur terre, tant que c'est pour dans nos appart' minables où seul la médiocrité règne en maitre. Moi je veux juste être avec eux. Parce qu'ils sont tout pour moi. Parce que sans eux je ne suis plus moi. Je me tourne vers Daël, il hausse les sourcils, ce qui veut tout dire pour moi. Il me provoque. Il me le dit par le regard. « Alors, cap ou pas cap ? ». Il suffit d'un sourire malicieux et d'un peu de courage. Je monte sur le bureau du proviseur sous le regard ébahi de Kaelaan et Zara. Ils connaissent nos défis avec Daël. Bien sur, ils sont toujours là quand on les réalise. Mais ils arrivent à être toujours étonné quand il en découvre un autre. Je fixe le proviseur et commence à descendre jusqu'à être accroupie. Je souris et passe la langue sur mes lèvres de façon sexy. Je le vois ébahis en train de me fixer. Pour peu, il baverais. J'ai quatorze ans sale pervers. Puis je me tourne vers Daël en souriant. « Cap. » Qu'ils apprennent tous. Moi je suis cap de tout. Je descends du bureau et me replace à coté de Daël. « Vous devriez cacher votre érection monsieur. Elle est bandante, mais elle a quatorze ans, ça risque d'être un peu mal vu. » Je dois avouer que ce mec à une répartie de fou … « DEHORS ! UNE SEMAINE D'EXCLUSION POUR VOUS DEUX ! JE VEUX PLUS VOUS VOIR ! » Je crois que Daël et moi sommes encore plus atteints que Zara et Kaelaan … Mais c'est pas vraiment notre faute. C'est ce besoin de nous dépasser. De faire ce que personne n'oserait faire ...

“C'est l'histoire de deux grands enfants, qui jouent à un jeu très très prenant, le fameux je t'aime moi non plus et je te veux, et je ne te veux plus. C'est un jeu ou y'a pas besoin d'chance, c'est juste une course d'endurance celui qui tiendra le plus longtemps, c'est celui qui en sortira gagnant.„ -hanna

La bouteille tourne. A chaque gorgée, on oublie un peu de notre vie pitoyable. On oublie qu'on est que des cons. Qu'on a seize ans Zara et moi, que les mecs en ont dix huit mais qu'on a pas d'avenir. Qu'on en aura jamais. On oublie qu'on a aucune vie et que nos parents nous détestent. Ou qu'on déteste nos parents, après tout, on a oublié quel était le sens initial. Le résultat est le même. Plus de nounours souriant naïvement, plus de glace au chocolat., plus de bisou avant de dormir. A bien y réfléchir, moi je n'ai jamais eu tout ça. Ma mère était bien trop occupée à baiser des mecs pour s'occuper une petite chieuse qui voulait simplement vivre son enfance. Alors voilà. Maintenant on est pratiquement adulte. Où alors est-ce seulement cette putain d'impression d'être déjà grand alors que la naïveté se lit toujours sur nos visage. Je sors un sachet de poudre volé à ma mère et me tourne vers Daël en le lui montrant. « Cap ou pas cap ? ». On a beau avoir un peu grandi, on en est pas moins con. On en est pas moins nous même. Des petits gosses irresponsables et totalement fêlés. Je vois un sourire s'afficher sur son visage … « Daël … Déconne pas. C'est de la merde ces trucs. India tu fais chier ! Pourquoi tu ramènes ça ! » Zara, Zara … Ce que tu peux être ennuyante parfois … A ne pas savoir t'amuser. Je l'ignore, ne lui accordant même pas un regard et garde les yeux fixer sur Daël. Lui est plus marrant … Il se tourne vers le seconde fille du groupe, Je suis majeur et vacciné Zara. C'est juste pour s'amuser. Ça te ferait pas de mal … » puis vers moi, « Cap évidement » Je souris. Malgré les apparences, malgré une mère droguée en permanence, je n'ai jamais essayé … Le stress de la première fois. Je forme deux lignes comme j'ai vu faire ma mère des tas de fois. Je roule un billet de cinq, et je deviens une grande fille, me plongeant dans cette connerie qu'est la drogue, entrainant avec moi mon meilleur ami, mon grand frère, mon autre moi … Puis je pars vers un autre monde. Plus rose. Plus beau.
La fête bat son plein. Les bouteilles d'alcool s'accumulent. Et nous on s'éclate. On fait un jeu idiot. Un jeu de gamin qui nous rappelle tant de souvenirs. Le jeu de la bouteille … Défis idiots en tout genre. Forcement, c'est notre truc les jeux idiots … Et je me retrouve à embrasser langoureusement Daël sous les rires des autres. Je me retrouve à danser comme une strip teaseuse devant des mecs déjà bien bourrés. Je me retrouve à faire mille et une connerie pour un stupide jeu. Puis il est tant de rentrer … Daël me raccompagne. Ni lui, ni moi ne marchons droit. Mais peut importe après tout. L'important, c'est sa main que je sens frôler la mienne, c'est mon cœur qui s'accélère parce qu'il est près de moi. Moi, petite gamine des rues tombe amoureuse de son meilleur ami tout aussi infréquentable. Quelle connerie.
Et on se retrouve devant chez moi. Ses yeux dans les miens alors que mon cerveau flotte sous l'effet de l'alcool. Si bien que je mets quelques secondes avant de comprendre qu'il m'embrasse. A comprendre ces mots qu'il me murmure, surement sous l'effet de l'alcool « Je t'aime Indi ... » Il parait que l'alcool révèle les désirs inavoués. J'espère simplement que celui qui a inventé cette phrase ne l'a pas sorti en étant totalement défonce. Il m'aime. Putain, je vais crever.

“Regarde moi ça. Dans dix ans, cette petite garce sucera des bites comme sa mère. Oh, tu imagines comment la nature est bien faite ? ... Incroyable, ça. Elle n’en sait rien encore. Si ça tombe, elle n’a pas vu la couleur d’un gland...„ -c’est arrivé près de chez vous

« Salut Bonnie ! » Je lui jette un regard noir. Encore ce sale gamin prétentieux qui vient se taper ma mère. Quel con. « M'appelle pas Bonnie ! » Et il m'envoie un baiser avec son sourire habituel avant de s'approcher de ma mère tandis que j'entre dans ma chambre. Maman l'aime bien. Elle m'a même dit qu'elle le faisait pas payer lui. Elle est vraiment naïve. Elle croit qu'il vient pour elle. Parce qu'il l'aime bien. Quelle connerie. Les talons claquent. Elle rigole. Je sais qu'elle l'entraine dans sa chambre. Comme toujours. Dans quelques minutes, son lit va encore frapper contre mon mur. J'en ai marre. Marre de cet appart' de merde. De cette vie de merde. Alors comme toujours, je me tire. Il faut que je sorte … Dehors, il fait noir. Mais je commence à avoir l'habitude. J'ai pas peur. Jamais. J'ai l'habitude après tout. C'est mon monde tout ça. Je m'assoie par terre, de la musique dans les oreilles. Et je m'échappe. J'échappe un instant à ce monde si effrayant. A ces gens autours de moi qui me ressemblent si peu. Cette impression d'être différente. Comment pourrais-je être comme eux ? Si vulnérable. Si facilement manipulable. J'aimerais être tellement plus. J'aimerais être capable de me défendre. De tuer tous ces cons qui se croient tout permis. Qui sèment le trouble dans ce monde si fragile. Je voudrais être un super-héros. Pouvoir sauver tout le monde. Pouvoir sauver ma mère. La sortir de ce monde merdique. Nous sortir de ce monde merdique qui nous correspond si peu.
J'ouvre les yeux. La musique s'est arrêtée depuis longtemps … Je crois que je me suis endormie. Autours de moi, trois garçons. Ils me regardent avec un air mauvais. « alors … t'es toute seule petit ange … ? On t'a jamais dis que les princesses ne doivent pas sortir seule le soir … ? » Je me redresse, me forçant à repousser cette peur qui s'insinue en moi. Je lance un regard noir, agressif. « la princesse, elle t'emmerde ». Un sourire cynique s'affiche sur le visage de celui qui semble être le chef. Mon agressivité à l'air de lui plaire. Comme si une lueur s'était allumée dans son regard. Une lueur de défi ... Il s'approche encore de moi jusqu'à ce que je sois bloquée contre le mur. Chaque fois qu'il avance, je recule. J'aurais aimé lui montrer que je n'ai pas peur de lui. Ni de ses deux acolytes qui me déshabillent du regard. J'aurais aimé le frapper pour lui montrer qu'il ne peut rien me faire. Qu'il ne peut pas me toucher. Seulement, il pose un main sur mon sein et moi je fais rien. Terrorisée malgré moi. J'ai beau vouloir donner l'impression d'une fille qui sait se défendre, un éclair de terreur traverse mon regard. Et il l'a bien vu. Je le sais. Je vois dans ses yeux qu'il a compris. Qu'il a compris que je suis totalement sans défense au milieu d'une ruelle déserte. « elle va être punie pour son comportement la petite princesse … hein les gars ?! ». Je les entends rire. C'est joli un rire. Symbole de l'innocence … Pourtant ici, ce rire n'a rien d'innocent. Il caractérise même le contraire de l'innocence … Je sens sa main qui s'aventure sous ma jupe … Je la sens passer sous ma culotte … Me caresser comme si je lui appartenais … Je sens les larmes monter … Il déchire la seule chose qui le séparait encore de mon sexe. Et les larmes commencent à couler … Je les entends rire. Ils rient de moi. De ma position de petite fille sans défense. J'ai peur … « laissez moi … » Je ferme les yeux. Je veux pas voir ça … J'ai bien compris comment tout ça allait se finir … Ils allaient profiter de mon corps. Satisfaire leurs désirs les uns après les autres. Puis ils allaient me tuer. Ou me laisser seule, nue et dévastée sur le trottoir de la ruelle … J'ai bien compris tout ça ... Il me plaque violemment contre le mur. Je ne peux pas m'empêcher de repenser à ce que je laisse derrière moi. Une vie minable. Une mère prostituée. Un appartement proche de l'effondrement. J'ai seize ans, et ma vie ne mène à rien. N'aura jamais mené à rien.
Je voudrais pouvoir me défendre … Mais seules des larmes perlent sur mes joues … Brutalement, je sens une douleur horrible dans mon bas ventre. Je sais très bien ce que ça veut dire ... Un cris strident se fait entendre. Un cris qui exprime toute la douleur à la fois physique et morale. Malgré mon irresponsabilité, tous les défis que j'avais pu réalisé, j'avais toujours voulu préserver ma virginité. Pour celui que j'aimerais vraiment. Pour Daël. Nous allions faire l'amour. Demain. Après un mois de relation, j'allais lui donner ma virginité … Si ces cons pouvaient savoir à quel point je souffre. Les larmes coulent par centaines. J'ai peur … Peur de ce qu'ils vont me faire. Peur de ce qu'ils me font ... « BONNIE !! ». Ils sursautent en entendant l'appel. Je sais que c'est pour moi. Et je sais qu'une seule personne m'appelle Bonnie. Le reste est flou. Noir. Je sens des coups qui me sont portés, je me sens m'écrouler alors que des mains parcours toujours mon corps. Puis je ne sens plus rien …

“Et alors il s’est passé quelques choses, je me suis laissé aller, dans un total oubli de moi même envahi par la nuit le silence et la plénitude. J’avais trouvé la liberté. Perdre tout espoir, c’était cela la liberté.„ -fight club

Mes yeux s'ouvrent doucement et c'est une lumière vive qui m'agresse l'œil. Bordel ! Presque immédiatement, je referme les yeux. « Indiana, vous m'entendez ? » Évidement que je t'entends pauvre con, tu crois que je suis sourde ou quoi ? T'es à deux mètres. « Indiana … ? Est-ce que vous m'entendez ? » Mais il est con lui ? … Ah … Merde, j'ai pas ouvert la bouche. Je tente de parler, et seul un son inaudible sort de ma bouche « Mmh ... ». Je voudrais pouvoir parler, mais c'est comme si aucun son ne pouvait sortir de ma bouche. J'ouvre de nouveau les yeux, mais plus lentement. Devant moi, le visage d'un homme. « Bonnie ? » Je cligne plusieurs fois des yeux. Bonnie ? De quoi il me parle lui ?

DOSSIER D'APHRODITE INDIANA CLEAVER-HAWKES
20/04/2001 - A subi un abus sexuel suivis de coups portés principalement au ventre et au visage. Les blessures ont été entièrement soigné mais la patiente est tombée dans un coma progressif. Son cerveau est toujours en état de marche mais est comme 'en pause'.

12/07/2001 - Il a été découvert que la jeune fille est actuellement enceinte. Le bébé semble se développer normalement malgré le coma de sa mère. Il a été décidé suite à la demande de la mère de la patiente qu'il n'y aurait pas d'avortement.

17/01/2002 - Naissance d'une petite fille appelée Hope Zephyr Cleaver-Hawkes. 2.84 kilo et 50 centimètres. Aucun problème lors de la césarienne. Bébé en parfaite forme physique. Elle a été confiée à une famille d'accueil suite à l'incapacité de sa grand mère à s'occuper d'elle.

30/05/2006 - La mère de la patiente refuse catégoriquement de débrancher sa fille. Les espoirs sont minces.

12/05/ 2011 - La patiente a donné signe de vie et se réveille miraculeusement après dix ans de coma. Elle n'a pas encore récupéré l'usage de la parole mais semble réagir aux signes extérieurs. Il reste encore difficile à établir l'état de sa mémoire et l'évolution de son cerveau.

02/06/2011 - La patiente a retrouvé l'usage de la parole. Son cerveau n'a visiblement pas évolué avec son corps et elle semble avoir toujours seize ans intérieurement. Elle est consciente de qui elle est mais ses souvenirs ont été altérés. Elle semble ne pas avoir les bons souvenirs. La psychologue annonce cela donc une protection psychique face au choc. Elle a entièrement changé son passé trop douloureux pour elle.

19/10/2011 - La patiente peut désormais remarcher. Elle semble très instable.